La créativité
avec Guy Aznar
Série #3
Les innovatrices
L''énergie solaire domestiqué ; la scie circulaire ; le soutien-gorge ; le langage "Cobol" ; la transmission des signaux ; le kevlar ; la couturière qui "libère la femme" ; la radioactivité…
Maria Telkes. L'énergie solaire domestiquée.
Née en Hongrie, Mária Telkes s'établi aux États-Unis après avoir eu son doctorat en chimie physique à Budapest. Elle travaille tout d'abord comme biophysicienne à la fondation clinique de Cleveland, étudiant l'énergie produite par des organismes vivants, puis participant au développement d'un appareil photo-électrique permettant d'enregistrer les ondes cérébrales.
Pendant la seconde guerre mondiale, elle invente une unité de désalinisation miniature pour utilisation sur les radeaux de sauvetage qui utilise l'énergie solaire et la condensation pour recueillir de l'eau potable selon le principe du distillateur solaire.
De 1939 à 1953 elle participe à la recherche sur l'énergie solaire au Massachusetts Institute of Technology. Telkes est connue pour avoir conçu le premier générateur de puissance thermoélectrique en 1947, elle met au point la première maison solaire auto-suffisante à 75 % en 1948 et le premier réfrigérateur thermoélectrique en 1953 en utilisant les propriétés thermoélectriques des semi-conducteurs.
Toujours en 1953, elle développe un four solaire simple à construire et utiliser, permettant d'atteindre une température de cuisson de 175°C. Une de ses spécialités est l'étude des matériaux changeant de phase, par exemple les sels fondus pour stocker l'énergie thermique. Elle est considérée comme une des pionnières dans les systèmes des stockage de l’énergie solaire thermique. Elle s'installe au Texas dans les années 1970 et est consultée par plusieurs nouvelles entreprises travaillant sur l'énergie solaire, dont Northrup Solar qui deviendra ARCO Solar puis BP Solar.
Tabitha Babbitt. La scie circulaire.
Tabitha Babbitt est une inventrice américaine membre des Shakers au sein de la communauté d'Harvard.
C'est en observant des hommes utiliser une scie passe-partout avec difficulté, qu'elle se rend compte que la moitié de leurs mouvements sont perdus
Remarquant qu'une lame ronde est plus efficace, Babbitt a inventé la première scie circulaire utilisée dans une scierie vers 1810. Cette scie circulaire est accrochée à une machine actionnée par de l'eau pour réduire les efforts lors de la découpe du bois de charpente.
Elle réalise sa première scie circulaire à Albany (New York). On affirme aussi que Babbit , très créative, invente un processus pour la fabrication de prothèses dentaires.
Elle améliore également la tête de rouet. Elle partage aussi l'invention du clou découpé avec Éli Whitney. Elle ne dépose pas de brevet pour cette trouvaille, pour qu'elle puisse être utilisée par d'autres. Et, globalement, en tant que Shaker, Babbitt n'a jamais breveté ses inventions.
Herminie Cadolle, créatrice du soutien-gorge
Herminie Cadolle est la fille d'un couvreur. Le couple se rend à Paris et s’installe dans le quartier populaire de la Villette, rue d'Aubervilliers. Elle y travaille comme ouvrière corsetière, employée dans un des nombreux ateliers de confection de la capitale.
C'est "une communarde", membre de l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés qui s'engage avec les femmes dans la Commune de Paris en 1871. Durant la Commune de Paris de 1871, elle participe à l'un des premiers mouvements se réclamant du féminisme et devient une amie de Louise Michel. À la fin de l'insurrection, elle est arrêtée et emprisonnée. Son mari, peintre en bâtiment, enrôlé dans la Garde nationale durant la Commune est condamné à deux ans de prison. Les années suivantes, elle s'implique dans un comité de soutien aux déportés de la Commune. Le 10 novembre 1880, à la gare Saint-Lazare à Paris, elle fait partie des personnalités qui accueillent Louise Michel, de retour de sa déportation en Nouvelle-Calédonie. En 1883, elle vient voir Louise Michel emprisonnée à la suite d'une manifestation qui a dégénéré. Elle décide de quitter la France en début d'année 1887 et s'installe en Argentine. Elle ouvre une boutique de lingerie à Buenos Aires où elle continue de concevoir de la lingerie. Là, elle a l'idée de réunir sa compétence professionnelle d'origine (elle était corsetière) et sa réflexion politique et sociale : « Dans son élan féministe, libérer le corps de la femme, c’était aussi libérer le mental, quelque part.
À un moment donné, elle a eu l’idée de séparer le corset en deux, de mettre des bretelles et de créer un système en W pour faire tenir l’ensemble. Elle a petit à petit amélioré ce produit, cette lingerie. Et quand elle est revenue en France après son séjour argentin, elle a demandé aux filateurs de Troyes de lui créer des bretelles en caoutchouc. Et là, ça a été extraordinaire parce que le confort était très grand et le produit du soutien-gorge est devenu tout à fait moderne. Il a été assez proche du produit que nous connaissons aujourd’hui. »
Invention qui lui vaut d'être considérée comme la « créatrice du premier soutien-gorge» moderne. Elle est de retour en France pour présenter ses créations lors de l'exposition universelle de 1889.
Elle dépose un brevet sur "le corselet-gorge" en 1898, son invention se révélant en phase avec un changement sociétal profond car au tournant du XXe siècle, les femmes s’émancipent. Lors de ces expositions universelles, son modèle est baptisé « Bien-être».
Elle fonde en 1910 la maison Cadolle (qui, de son vivant, fait travailler près de 200 ouvrières), entreprise familiale qui existe toujours, depuis six générations. Il existe en sa mémoire une rue
Herminie-Cadolle au Haillan (Gironde).
L'usage du soutien-gorge ne devient coutant que dans les années 2020.
Wonder Bra, composé de 54 pièces assemblées a été inventé en 1963 par une canadienne : son succès a été fulgurant.
Grace Hopper. Le langage informatique "Cobol".
Grace Murray Hopper est une informaticienne américaine. Elle est la conceptrice du premier compilateur en 1951 et du langage "Cobol" en 1959. Grace Murray obtient un doctorat en mathématiques de l'université Yale. La jeune femme enseigne les mathématiques au Vassar College entre 1931 et 1944. Elle épouse en 1930 Vincent Hopper, un professeur de littérature.
En 1943, Grace Hopper s'engage dans la marine américaine. Elle est affectée au Bureau of "Ordnance Computation Project" de l'université Harvard. Elle travaille dans l'équipe de Howard Aiken sur l'ordinateur Harvard Mark I. Elle fait partie du premier groupe, comptant trois personnes apprenant à le programmer. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle quitte le service actif de la marine, mais continue à travailler au développement des ordinateurs Harvard Mark II puis Harvard Mark III pour le compte du Computation Laboratory d'Harvard.
Comment est née son innovation ?
En 1949, Grace Hopper rejoint l'équipe développant UNIVAC I à Philadelphie. Elle conçoit l'année suivante le premier compilateur pour UNIVAC I, nommé A-0 System. En 1955, elle invente le langage FLOW-MATIC aussi appelé B-0 pour l'UNIVAC I. À partir de 1957, elle travaille pour IBM, où elle défend l'idée qu'un programme devrait pouvoir être écrit dans un langage proche de l'anglais plutôt que d'être calqué sur le langage machine, comme l'assembleur. De cette idée naît le langage Cobol en 1959.
COBOL, développé en 1959, reprenant largement des idées de Grace Hopper est le premier langage à être compilé sur plusieurs architectures. Au cours des années 1970, elle mène les travaux d'établissement de normes pour les ordinateurs, en particulier les premiers langages de programmation évolués : Fortran et Cobol.
Grace Hopper reste dans la Marine jusqu'en 1986, date à laquelle elle prend sa retraite avec le grade de Rear admiral. Elle est alors l'officier le plus âgé de la marine américaine. Une conférence technique internationale organisée depuis 1994 est baptisée "Grace Hopper Celebration of Women in Computing". En France, le Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique a baptisé une de ses salles en son hommage. Aux États-Unis, l'académie navale a baptisé son centre de cyberdéfense en son hommage. En France, la place Grace-Murray-Hopper lui rend hommage dans le nouveau quartier de la station F. L'astéroïde Hopper porte également son nom. Elle est enterrée avec les honneurs militaires au cimetière national d'Arlington.
Anecdote : La popularisation du terme "bug" est attribuée à Grace Hopper. En effet, la présence d'un insecte (bug) dans l'ordinateur Mark II sur lequel travaillait Hopper, a permis la consolidation définitive du terme pour désigner un problème informatique.
Hedy Lamarr. La transmission des signaux.
Hedy Lamarr, est une inventrice et actrice autrichienne. Icône glamour du cinéma américain, elle est désignée en son temps comme "la plus belle femme du cinéma" . Outre sa carrière au cinéma, elle marque l'histoire scientifique des télécommunications en inventant avec George Antheil, pianiste et inventeur comme elle, un moyen de coder des transmissions.
Comment est née son innovation ?
Passionnée de design et inventrice (elle a affirmé que les idées lui venaient naturellement), elle n'aura de cesse jusqu'à sa mort de produire des inventions et laissera derrière elle de nombreux projets ingénieux jetés brièvement sur le papier.
Avec le compositeur d'avant-garde George Antheil, naît l'idée d'une invention pour mettre fin au torpillage des paquebots de passagers. Il s'agit "d'un principe de transmission de signaux : l'étalement de spectre par saut de fréquence". Ce principe est encore utilisé au XXIème siècle pour le positionnement par satellites, les liaisons chiffrées militaires, les communications des navettes spatiales avec le sol, la téléphonie mobile ou dans la technique Wi-Fi.
Lamarr avait pris connaissance des technologies de différentes armes, dont celles de systèmes de contrôle de torpilles, lorsqu'elle était mariée à Friedrich Mandl, un très important fabricant d'armes autrichien. De son coté, George Antheil, était familier des systèmes de contrôle automatiques et des séquences de sauts de fréquence qu'il utilisait dans ses compositions musicales, s'appuyant en cela sur le principe des rouleaux de bandes perforées des pianos mécaniques. Dans le but d'aider les Alliés dans leur effort de guerre, tous deux décident, le 10 juin 1941, de déposer le brevet de leur «système secret de communication applicable aux torpilles radio-guidées" pour permettre au système émetteur-récepteur de la torpille de changer de fréquence, rendant pratiquement impossible la détection d'une attaque sous-marine par l'ennemi. Ils rendent cette invention immédiatement libre de droits pour l'Armée des États-Unis.
Cette idée était tellement novatrice que la Marine américaine en a saisi l'importance. Elle ne fut pas mise en pratique à l'époque mais plus tard, les progrès de l'électronique firent que le procédé fut utilisé par l'Armée américaine lors de la crise des missiles de Cuba en 1962 et pendant la guerre du Viêt Nam. Quand le brevet fut déclassé, en 1959, ce dispositif fut également utilisé par les fabricants de matériels de transmission, en particulier depuis les années 1980. La plupart des téléphones portables mettent à profit les principes de l'invention de Lamarr et Antheil.
Lamarr n'a jamais reçu de compensation financière pour son invention. À partir des années 2000, elle devient le symbole de l'innovation et du design et on célèbre son génie. En 2003, elle figure sur la première page de couverture de Dignifying Science : "Stories About Women Scientists". La revue "Science & Vie" et "Guerres & Histoire" la surnomment la « Bombe à tête chercheuse ».
Un prix autrichien d'invention porte son nom et son anniversaire, le 9 novembre, marque la journée de l'inventeur dans les pays germanophones. En 2014, "la plus belle femme du cinéma" devenue la « Bombe à tête chercheuse » et le pianiste George Antheil sont admis à titre posthume au National Inventors Hall of Fame.
Stephanie Kwolek. Le kevlar
Stephanie Kwolek, est une chimiste américaine. Elle a remporté de nombreux prix pour son travail en chimie des polymères. Son père meurt lorsqu'elle a dix ans. Il était un naturaliste par vocation. Stephanie passe des heures avec lui, enfant, à explorer le monde de la Nature. Elle attribue son intérêt pour les sciences à son père.
En 1946, elle est diplômée en chimie au Margaret Morrison Carnegie College. Un jour, elle prend rendez-vous pour un entretien à la firme DuPont. En 1964, anticipant une pénurie d'essence, DuPont décide de mettre au point une fibre légère, mais solide pouvant être utilisée pour créer des pneumatiques plus légers et plus rigides qui permettraient aux automobilistes de consommer moins de carburant.
Les autres chercheurs ne semblant pas intéressés par ce projet, on propose à Kwolek de le prendre en charge. La singularité de son nouveau procédé de polymérisation par condensation était de réduire ces températures entre 0 et 40 °C. La solution obtenue était « translucide, opalescente lorsqu'on l'agitait et de faible viscosité » mais elle était habituellement jetée. Néanmoins, Kwolek, qui avait l'esprit curieux, persuada avec opiniâtreté le technicien Charles Smullen qui opérait la fileuse, de tester sa solution.
Kwolek fut impressionnée de découvrir que la nouvelle fibre ne cassait pas, là où le nylon aurait cédé. Non seulement plus solide que le nylon, le Kevlar était, à masse égale, cinq fois plus solide que l'acier. Son superviseur et son directeur de laboratoire comprirent tous les deux la signification de sa découverte et un nouveau domaine de la recherche en chimie des polymères fut rapidement établi.
En 1971, le Kevlar moderne est introduit sur le marché. En 1986, Stephanie Kwolek prend sa retraite en tant que chercheuse associée pour DuPont. Néanmoins, elle fait partie du Conseil national de la recherche des États-Unis et de l'Académie nationale des sciences. Au cours de ses quarante ans de carrière comme chercheuse, elle a déposé un certain nombre de brevets.
Gabrielle Chanel. La couturière qui "libère la femme".
Gabrielle Chanel, dite « Coco Chanel », est une créatrice de mode, modiste et grande couturière française, née en 1883. Etant jeune, elle avait été confiée à un orphelinat où elle a appris la couture et mené une vie austère et rigoureuse pendant les six années qu'elle y a passées, qui ont marqué profondément son style futur. Elle se serait inspirée plus tard du lieu; pour créer des vêtements aux lignes épurées.
Ses créations de chapeaux, débarrassées des grandes plumes d'autruches ou autres froufrous volumineux de l'époque, commencent à être appréciées pour leur simplicité.
Suivant son inspiration, elle raccourcit les jupes et supprime la taille. À l'instar de Paul Poiret qui supprima le corset en 1906, elle veut libérer le corps de la femme. Libérant le corps, abandonnant la taille, Chanel annonce cette « silhouette neuve » qui lui vaudra sa réputation. Coco Chanel, devient une des premières femmes aux cheveux courts, à créer des vêtements simples et pratiques, s’inspirant d'une vie dynamique et sportive et jouant avec les codes féminins/masculins. Elle achète à Rodier des pièces entières d'un jersey utilisé à l'époque uniquement pour les sous-vêtements masculins, et lance la marinière.
À l'automne 1924, Coco Chanel devient une intime du duc de Westminster, réputé l'homme le plus riche d’Angleterre. Elle lui emprunte des éléments de costume masculin, comme le chandail, la pelisse, le béret de marin ou la veste en tweed.
En 1926 est créée la célèbre petite robe noire (couleur jusqu’alors exclusivement réservée au deuil) ; un fourreau droit sans col à manches 3/4, tube noir en crêpe de Chine, correspondent parfaitement à la mode «garçonne » effaçant les formes du corps féminin. En 1957, elle reçoit à Dallas un « Oscar de la mode ». Parallèlement, Chanel est la première couturière à lancer ses propres parfums. Avec l’aide de son parfumeur Ernest Beaux qui conçoit No 5.
Marilyn Monroe contribue à cette consécration en affirmant qu'elle ne porte, la nuit, que «quelques gouttes de No 5 ». Pendant la guerre, ayant séjourné dans l'hôtel Ritz dès les années 1920, elle y loue une suite au troisième étage.
En 1954, âgée de 71 ans, Chanel accepte de rouvrir sa maison Chanel veut imposer de nouveau des robes près du corps et une silhouette androgyne. Le tailleur de tweed, complété par une blouse de soie, des chaussures bicolores et un sac matelassé à chaîne dorée composent le nouveau style Chanel qui deviendra un classique, souvent copié.
Le 10 janvier 1971, à l'âge de 87 ans, elle meurt dans sa suite de l'hôtel Ritz au 15 place Vendôme à Paris : Salvador Dalí, Serge Lifar, Jacques Chazot, Yves Saint Laurent et Marie-Hélène de Rothschild ont assisté à ses funérailles en l'église de la Madeleine.
Marie Curie. La radioactivité.
Marie Skłodowska-Curie, ou simplement Marie Curie, née en 1867 est une physicienne et chimiste polonaise, naturalisée française par son mariage avec le physicien Pierre Curie.
En 1903, les époux Curie partagent avec Henri Becquerel le prix Nobel de physique pour leurs recherches sur les radiations. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. Scientifique d'exception, elle est la première femme à avoir reçu le prix Nobel.
Comment est née son innovation ?
La découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen en 1895 éveille un grand intérêt dans la communauté scientifique et donne lieu à de nombreuses activités de recherche. Les rayons de Becquerel, sont découverts. Marie Curie, qui cherche alors un sujet de thèse de doctorat, choisit de se consacrer à l'étude de ces rayonnements. Elle commence en 1897 ses travaux de thèse sur l'étude des rayonnements produits par l'uranium, jusqu'à ce qu'elle découvre la radioactivité du thorium. Elle s'attache à quantifier les capacités ionisantes des sels d'uranium. En décembre, elle élabore un protocole d'expérience. De cette façon, Marie Curie examine de nombreux métaux, sels et minéraux. L'analyse d'un échantillon de chalcocite artificielle permet de confirmer ces découvertes et Marie Curie en déduit que les « rayons de Becquerel » sont une propriété de l'atome et non une propriété chimique. Marie Curie obtient en 1898 le prix de l'Académie des sciences pour ses travaux sur les propriétés magnétiques des métaux. En 1898, Pierre laisse de côté ses travaux pour rejoindre son épouse sur son étude de la radioactivité. Ils font venir de Bohême quelques tonnes de pechblende dans leur laboratoire parisien. Le raffinage du minerai, procédé dangereux, exigeant la plus grande précision est réalisé dans un hangar qui se trouve à côté de l’atelier, séparé uniquement par une cour. Ils découvrent effectivement deux nouveaux éléments dont le polonium, (nommé ainsi par l'Académie des sciences en référence à son pays d’origine, la Pologne) qui est quatre cents fois plus radioactive que l'uranium.
Le 26 décembre 1898, elle annonce la découverte du radium. Marie Curie reçoit avec son mari Pierre Curie et Henri Becquerel, le prix Nobel de physique. Marie Curie est la première femme à recevoir un prix Nobel. Marie Curie devient alors la première femme en France directrice d'un laboratoire universitaire. De 1906 à 1934, elle accueille 45 femmes, sans exercer une sélection sexiste dans ses recrutements. Marie Curie est chargée du cours le 1er mai 1906 en remplacement de Pierre, devenant la première femme professeur à la Sorbonne.
Elle est la première personne à obtenir deux prix Nobel pour ses travaux scientifiques. Marie Curie souffre d'une trop grande exposition aux éléments radioactifs qu'elle étudie depuis 1898, notamment au niveau des yeux et des oreilles. Atteinte d’une leucémie, elle se rend le 29 juin 1934 au sanatorium de Sancellemoz à Passy (Haute-Savoie) pour y être hospitalisée. Elle y meurt le 4 juillet, à 66 ans.
Mes sources : ce texte est en partie nourri par la documentation de Wikipédia. J'ai également utilisé le livre : "Les hasard qui bouleversent la science". Marie-Noëlle Charles. Edition "Le papillon rouge", 2012; "Histoire des grands inventeurs français". Philippe Valode. Nouveau monde Edition. 2015; "Le livre mondial des inventions" Valérie-Anne Giscard d'Estaing. Editions XO. 2001; les livres de Alain Frejean : "Terre d'inventeurs", Editions Tallandier. 2000; le livre "Intuitions de génie" de Arthur I. Miller. Flammarion. 2000.
99 idées pour trouver des idées :
L'inventaire de toutes les techniques utilisées pour trouver des idées : quand on est seul, à deux ou en groupe. Un outil ludique, pratique et efficace.
Guy Aznar et Anne Bléas
Eyrolles 2018
Idées, 100 techniques pour les produire et les gérer :
Comment produire, organiser et gérer les idées dans l'entreprise. Le livre de base des praticiens, consultants, managers de l'innovation.
Eyrolles 2005