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William Kamkwamba
Une éolienne bricolée

"200 récits d'innovateurs". Un nouveau livre de Guy Aznar. (Editeur en attente)

Comment lui est venue son idée ?

William Kamkwamba naît dans une famille plutôt pauvre, qui vit grâce à l'agriculture. Il aime jouer avec ses amis en bricolant avec des matériaux de récupération. En 2001, une terrible famine l'oblige à quitter l'école et il ne peut plus y retourner car sa famille est incapable de payer les frais de scolarité. Dans un effort désespéré pour continuer sa formation, il commence à fréquenter assidûment la bibliothèque du village. C'est à cette occasion qu'il se découvre une véritable passion pour l'électronique. Il avait auparavant créé une petite entreprise de réparation de radios, qui ne lui rapportait que peu d'argent. 
En 2002, à l'âge de 14 ans, William Kamkwamba, après avoir lu un livre intitulé Using Energy, expérimente en bricolant une petite éolienne de fortune avec une dynamo bon marché qui fournit un peu d'électricité à la maison familiale.  Il devient célèbre dans son pays en 2006, lorsqu'il construit une éolienne pour alimenter en électricité sa maison familiale en utilisant un tronc d'eucalyptus, des morceaux de bicyclette et du matériel récupéré dans une décharge voisine. Ensuite, il construit une pompe à eau, mue par l'énergie solaire, qui fournit pour la première fois l'eau potable à son village ; il bâtit aussi deux autres éoliennes, la plus haute mesurant douze mètres.
Les fermiers et les journalistes locaux s'intéressent à ce « dispositif tournant » et la renommée de Kamkwamba explose au niveau international. 
En 2010, Kamkwamba est l'un des quatre récipiendaires du prix Go Ingenuity Award, décerné par l'ONG américaine à des inventeurs, artistes et fabricants, afin de promouvoir le partage d'innovations avec la jeunesse marginalisée des pays développés. Avec l'argent du prix, il met en place des ateliers pour les jeunes gens de son village natal, leur apprenant comment fabriquer des éoliennes et des pompes pour l'eau. 
En 2007, William Kamkwamba intègre un cursus universitaire intensif de deux années, combinant un programme de niveau A (fin d'études secondaires) de l'université de Cambridge avec un programme en leadership, entrepreneuriat et études africaines dispensé par l'African Leadership Academy  de Johannesbourg, en Afrique du Sud. Il poursuit ses études au Dartmouth College jusqu'en 2014. 
Lorsque, en novembre 2006, le journal The Daily Times édité à Blantyre écrit un article sur l'éolienne de Kamkwamba, l'histoire se répand et Emeka Okafor, directeur des conférences TED, invite William Kamkwamba à prononcer une conférence au TED Global 2007, à Arusha, en Tanzanie. Son allocution provoque l'enthousiasme et plusieurs gérants de fonds de capital risque promettent d'aider à financer son éducation secondaire. Il intègre l'African Bible Colleges  à Lilongwe. Il reçoit ensuite une bourse pour étudier à l'African Leadership Academy et, en 2014, il sort diplômé (Bachelor of Arts degree in Environmental Studies) du Dartmouth College aux États-Unis. 
Il est le sujet d'un film documentaire, William and the Windmill, qui obtient en 2013 le grand prix du jury du meilleur documentaire au festival du film South by Southwest à Austin, au Texas. En 2013, le magazine Time le mentionne parmi les « 30 personnes de moins de 30 ans qui changent le monde ». En 2019, The Boy Who Harnessed the Wind fait l'objet d'un film nommé en français Le Garçon qui dompta le vent.

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