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Laennec
le stéthoscope

"200 récits d'innovateurs". Un nouveau livre de Guy Aznar. (Editeur en attente)

Comment lui est venue son idée ?
Précisément, il lui vient en mémoire qu'en passant l'autre jour sous les guichets du Louvre il a observé des enfants : l'un d'entre eux grattait l'extrémité d'une longue poutre avec la pointe d'une épingle et à l'autre extrémité, l’oreille collée à la poutre, un autre enfant recueillait les sons, en riant de la découverte. Cette pratique sommaire de jeu  l'inspire. Un processus analogique ?
Au chevet de la jeune cardiaque il demande une feuille de papier à lettres, la roule en cylindre, appuie une extrémité contre la poitrine de la patiente et l'autre contre sa propre oreille. Et voici que le double bruit du cœur et celui de la respiration lui parviennent avec netteté : l'auscultation avec un appareil est inventée ! C’est ainsi qu’il crée avec un simple rouleau de papier un appareil qui permettait d’éloigner l’oreille du médecin de son patient tout en améliorant l'écoute. Par la suite, Laennec découvre par la suite toute la sémiologie pulmonaire et fait faire à la médecine un bond prodigieux. Sa classification des bruits d’auscultation est toujours utilisée par les médecins. Le modèle du premier stéthoscope de Laennec a été amélioré : depuis on a mis au point un stéthoscope acoustique moderne. En 1961, le Dr David Littmann créa le stéthoscope contemporain avec son double pavillon réversible qui reste toujours utilisé de nos jours. Actuellement, une membrane mise en vibration par les sons corporels est reliée par un ou deux tubes en caoutchouc que l'opérateur place dans ses oreilles. 
Le stéthoscope a connu des utilisations diverses en dehors de la médecine : pour le déminage d'un engin explosif; on l'utilise en plomberie pour confirmer l'existence d'une fuite. Il est également utilisé par les serruriers (et les cambrioleurs) afin d'analyser le bruit produit par les éléments internes d'un coffre-fort.

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