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La posture "sensible".

Dernière mise à jour : 23 mai 2020

Avec la posture "sensible" : on recherche la lenteur, le flou, l'émotion, on parle en images,

Alors que, (à l'inverse) dans la posture "dynamique" (exemple le brainstorming) : on va très vite, on encourage un climat ludique, on recherche une production abondante.




Avec la posture sensible, on parle en images.

Dans la posture sensible, il ne s’agit pas de produire immédiatement des idées, mais d’abord des sensations ou des images. On se laisse aller comme dans ces états de rêverie où, les yeux mi-clos, les images défilent malgré soi, où les mots ricochent l’un sur l’autre, où la pensée flâne et divague. On accepte de perdre le contrôle raisonné, sage et conscient de ce que l’on dit, de ce que l’on dessine : on accepte la mise en œuvre de données plus ou moins conscientes.

On apprécie la lenteur


Dans la posture sensible, le rythme est caractérisé par la lenteur. Le langage procède d’une mécanique dont l’enchaînement est inconscient. Les comparaisons, les métaphores, les images, reliées sans cohérence grammaticale constituent des chaînes associatives dont on ne voit pas soi-même le lien et qui vous entraînent malgré vous.


On recherche le flou

Ne demandez jamais à un créateur d'idées d’exprimer des propositions finies, claires, précises. Demandez-lui plutôt de produire des « morceaux d’idées », des « bouts d’idées », des « fantômes d’idées », de "vagues idées" encore floues…

Parce que l’exigence de proposer des « idées finies », c'est-à-dire des concepts clairs, obligerait à faire fonctionner son jugement, à évaluer, à finaliser. Or ce qui nous intéresse c’est, au contraire, d’explorer une zone intermédiaire, à mi-chemin de l’ombre et de la lumière.

On accepte l'émotion

Pour faire de la créativité il faut se laisser porter par ses émotions , c’est la possibilité d’aller puiser dans « la mémoire émotionnelle". C’est un peu comme si votre ordinateur avait deux mémoires, la mémoire usuelle, bien pratique pour le courrier de tous les jours et un genre de disque dur supplémentaire qu’il faut aller dénicher dans certaines occasions.

On ne fonctionne pas toujours assis autour d’une table, parce qu’autour d’une table, on retrouve immédiatement les réflexes conditionnés de la raison : machinalement, on cherche une feuille pour prendre des notes, on est conditionné par les années d’école où l’on écoute un professeur, par les années de réunions professionnelles où l’on note des instructions, où l’on parle à tour de rôle et quand on vous le demande. Autour d’une table, on écoute, on réfléchit, on pense, on juge. Une fois la table enlevée, le corps se déplie, il est prêt à bouger.

Nota : Créa France va bientôt publier un livre présentant tous les exercices créatifs qui ont pour fonction de "briser la glace" dans un groupe, de créer du lien, de mobiliser, (un livre qui proposera aussi des exercices adaptés aux nouvelles règles de "distanciation sociale"…).

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