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Photo du rédacteurGuy Aznar

Les chemins de bord de l'eau

Dernière mise à jour : 23 mai 2020



Pour parcourir le territoire : - il existe des autoroutes; - il existe des routes (nationales, départementales, communales); - il existe des voies de chemin de fer; - il existe un réseau aérien…nous proposons d'aménager un autre réseau, qui concerne :

"les bords de canaux et rivières"

pour faciliter un cheminement : à pied, à vélo, à cheval, en bateau-bus, sur l'ensemble du territoire ce qui représente au total un "parc potentiel" de 16.800 km de longueur[1].


L'objectif :

1) permettre une circulation continue sur tout le long d'un fleuve ou d'un canal, d'un bout à l'autre, sans aucune interruption

1) relier tous ces réseaux entre eux (permettre de passer facilement d'une rivière à un canal et inversement)

2) aménager chacun de ces espaces situés "au bord de l'eau", pour permettre concrètement la circulation,

3) faciliter une circulation diversifiée, (en fonction des contraintes particulières, alternativement à pied, en vélo, à cheval, en batobus)


4) à équiper ces espaces (sécurité, la propreté, accueil touristique)

5) à animer, surveiller, protéger, entretenir ce territoire,

6) à reconsidérer la totalité de cet espace (dans une vision globale et de le penser dans sa totalité, pour créer un "Parc national des bords de l'eau".

7) à relier ce parc Français aux territoire comparables en Europe



Le projet : récit imaginaire.

"Je suis parti de Paris un matin. J'ai quitté le métro à la station Porte de Charenton. J'hésite entre la Marne et la Seine. Aujourd'hui, finalement je choisis la Seine, je longe le fleuve à pieds, avec mon sac à dos. A Moret sur Loing, , je longe le Loing, le Canal de Briare, le canal du Centre, la Saône jusqu'à Lyon. Tiens voilà Avignon ! Je prends le canal du Rhône à Sète, puis le canal du Midi. Tiens voilà Bordeaux !.

J'aurais pu partir dans l'autre sens, de la Seine prendre l'Oise, le canal du Nord. Tiens voilà Lille! J'aurais pu soit filer vers Dunkerque ou prendre l'Escaut et filer vers Gant puis Anvers. Ou bien j'aurais pu depuis la Seine prendre la Marne, le canal de la Marne au Rhin, suivre la Moselle et filer vers Coblence ou Cologne.

Jour de chance, il fait soleil, mais je ne m'inquiète pas : tous les 500 mètres je sais trouver un abri sous la charpente d'une petite grange en bois (et des toilettes). Je ménage ma fatigue : à l'écluse (ou bien tous les 4 km) je compte louer un vélo (traditionnel ou électrique selon mon humeur) que je pourrai laisser à la prochaine écluse. J'ai ma carte navigo-rivière qui facilite mes déplacements pour régler toutes les dépenses. A nouveau, je parcours quelques kilomètres de marche à pieds pour dégourdir mes jambes. Puis à la prochaine écluse, j'emprunterai peut-être un Navibus, genre de bateaux-mouches des rivières qui naviguent uniquement d'une écluse à l'autre, (pour ne pas passer des heures à chaque écluse et pour ménager le bief)

Le temps passe vite au bord de l'eau. On croise souvent d'autres "cheminots des rivières" qui sont partis comme moi pour quelques jours, pour certains pour un mois entier et j'ai même croisé un barbu qui passe ses années de retraite au bord de l'eau sans le quitter.

Il faut dire que le territoire des bords de l'eau s'est considérablement étendu. Sur la longueur c'est, en France, près de 20.000 km de canaux et rivières. Sur la largeur, c'est pour les canaux près de 8 mètres; pour les rivières domaniales c'est au minimum 3,50 mètres.

Au total un immense parc naturel : le "Parc national des bords de rivière" est devenu un magnifique parc qui permet de parcourir un immense territoire méconnu de la France profonde. Un paysage que l'on ignorait, un regard différents sur les villes et les villages : on se croirait dans un autre pays !

Quand on se promène, on n'est pas seuls : le Parc des bords de l'eau est parcouru par des gardes à cheval (on les surnommes " les cow-boys des rivières") qui garantissent la sécurité des promeneurs et la propreté des abords. Ils surveillent également les moutons que l'on a installés sur certaines prairies vierges des bords de l'eau.

A l'étape du soir il y a plusieurs solutions. Soit on quitte le bord de l'eau et l'on fait étape dans un village ou une petite ville, où se sont développés, hôtels de campagne et gites ruraux chez l'habitant. Soit on refuse de quitter les bords de l'eau. De loin en loin, on peut faire étape dans un village de toile, où parfois les abris en toit de chaume sont juchés sur pilotis pour éviter les hautes eaux.

On y rencontrent parfois des voyageurs qui viennent de loin. L'autre jour c'était un belge qui était parti d'Anvers en suivant l'Escaut. La semaine passée, c'était un allemand qui m'avait invité à Cologne.

Le parc des bords de l'eau, c'est l'Europe qui glisse sur l'eau.


[1] Ce qui représente : rivières navigables : 5.500 km de longueur; canaux : 4.500 km; canaux et rivières tombés en désuétude mais faisant toujours partie du domaine public : 8.600 km.



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